J’irai graffer sur ton wall
Cette semaine c'était la fête à Facebook, du coup notre graph(art)iste-maison prend sa plume et fait le tour des initiatives street-art les plus remarquables qui gravitent autour de la thématique des réseaux sociaux. Bref, c'est vendredi et donc c'est graphisme !
Bonjour et bienvenue sur Vendredi c’est Graphism ! :)
Il y a quelques semaines, cette vidéo a fait beaucoup d’émois avec 107 000 vues. Ironique et pleine d’humour, elle dénonce, critique, provoque les différents médias sociaux que nous utilisons. Ironique ? Oui, je l’ai justement vue publiée sur Facebook et sur Twitter. Ce film et cette peinture (réalisée en cinq jours) ont été réalisés au festival “GALORE” de Copenhague, au Danemark, et se présente comme un time-lapse composé de plus de 9 000 photos.
#MyLifeSucks
Son auteur témoigne :
Les gens me regardent comme si j’étais sur une autre planète quand je leur dis que je ne suis pas sur les médias sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Aux yeux des médias sociaux, je suis fortement dépassé, je suis perdu et pas connecté. En ne prenant pas part aux médias sociaux mentionnés ci-dessus je fais de moi un étranger pour la société qui sacralise ces médias sociaux. Je ne peux pas m’empêcher d’observer les gens autour de moi qui semblent être consommés et accro au fait de se tenir au courant des statuts de leurs amis sur les médias sociaux.
Nous vivons dans une vie au rythme ridiculement rapide où l’information est échangée si rapidement qu’il nous fait nous sentir inadéquat et détruit notre capacité d’attention.
Street-art déconnecté ?
Le street-art semble donc avoir une dent contre les réseaux sociaux ? En effet, la création street art repose sur la rue, sur les murs, le mobilier urbain, les arbres, que sais-je encore, mais se situe en général plutôt loin de l’écran (à quelques exceptions près comme le Graffiti Research Lab). Cependant, le graffiti n’a jamais été aussi reconnu et suivi par le grand public depuis l’avènement des réseaux sociaux. En effet, combien de fois sommes-nous surpris par un beau graff publié sur Instagram ? Une photo “Regarde le ciel” publiée sur Twitter ou encore un panneau détourné publié sur Path ?
En tous cas, les réseaux sociaux influencent le street art et ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Par exemple, avec ces collages qui nous racontent Facebook dans la rue.
Facebook est dans ta rue
(source)
Dépendance culturelle
Ne nous voilons pas la face, nous passons peut-être, une deux trois heures – voire toute la journée – sur Facebook, et notre compte Facebook est souvent ouvert, même si la fenêtre est minimisée sur notre ordinateur. Accro à Facebook ? C’est sur ce constat que la street-artiste 2wenty, située à Los Angeles, dépeint graphiquement notre dépendance culturelle aux médias sociaux. Sur l’affiche ci-dessous, on voit clairement un paquet de cigarettes marqué au doux nom de Facebook et aux couleurs du réseau social.
Je fais des oeuvres sur ce qui me tracasse [...] Les gens sont toujours sur Facebook au travail et même en marchant dans la rue. Je compare Facebook à la cigarette pour attirer l’attention sur nos dépendances culturelles. Mais voulons-nous vraiment cesser de fumer?
Bien que le travail 2wenty dénote d’une attitude pessimiste envers le réseau social, ce n’est pas vraiment la preuve que l’artiste de rue est anti-Facebook, en effet elle-même possède sa propre page Facebook dans laquelle elle publie régulièrement des messages et des liens vers son travail.
Des murs sur Facebook
D’autres oeuvres de rue, souvent anonymes, se présentent sous de nombreuses formes différentes comme des collages, des pochoirs, des graffitis, des autocollants ou encore des peintures. Les supports sont nombreux, les idées pour parler des réseaux sociaux aussi.
Tweet tweet tweet
Enfin, il n’y a pas que Facebook qui inspire les street-artistes. Comme le montre la vidéo du festival GALORE en début d’article, Twitter est également source d’inspiration. Pour le colleur d’images Jilly Ballistic, c’est l’opportunité d’attirer l’attention du citoyen et d’aller contre le trop plein de publicité en faisant “court”, très court. Ci-dessous, il colle donc un tweet publié par lui-même, @JillyBallistic, avec pour simple message: “S’il vous plaît continuez à ignorer cette publicité. Merci.” Ce tweet collé restera affiché pendant plusieurs jours sur l’abribus M15 à St Allen & St Stanton, à New-York.
(source)
Questionmarc
Un autre artiste du nom de “Questionmarc” s’xprime sur les murs les d’un bâtiment en mettant en avant le petit oiseau de Twitter (l’ancienne version, pas la nouvelle). Son tweet ? “Just bombin’ a wall” est très simple et je serais ravi de voir jusqu’où il pourrait aller avec ce petit oiseau et ces tweets.
Et les mèmes dans tout ça ?
Enfin, les réseaux sociaux ne sont pas les seuls à inspirer les street-artistes, en effet la culture Internet n’est pas en reste avec cet exemple ci-dessous réalisé par Thierry Jaspart, en Belgique. Il a décidé de réaliser une fresque mettant en scène nos amis connus d’Internet, j’ai nommé Rage Faces, Pedobear, Long Cat, Keyboard Cat, etc.
Le street-art et les réseaux sociaux font finalement bon ménage
Enfin, pour conclure il se trouve que tant que le street-art existera, il perdurera sur les réseaux sociaux, sur Twitter, Instagram, Path, Facebook, Pinterest, que sais-je encore. Ainsi, j’ai décidé de vous faire une petite liste par réseau, de là où vous pouvez dénicher des oeuvres de street-artistes :-)
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Excellente fin de semaine et à la semaine prochaine !
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