OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Google inscrit les données aux Beaux-Arts http://owni.fr/2012/08/30/google-inscrit-les-donnees-aux-beaux-arts/ http://owni.fr/2012/08/30/google-inscrit-les-donnees-aux-beaux-arts/#comments Thu, 30 Aug 2012 12:32:17 +0000 Camille Gicquel http://owni.fr/?p=118989

Des données chiffrées utilisées comme matériel artistique. Ça s’appelle du Data-Art. Une démarche innovante poussée par Google pour soigner sa com’ et flatter l’efficacité de ses produits. Ainsi, cet été, Google adaptait neuf expérimentations artistiques de ce type aux navigateurs de smartphone. Pour mettre en valeur les possibilités offertes par une navigation sur tablette notamment la sienne, la nouvelle Nexus 7, qui sera mise en vente en France le 3 septembre prochain.

Au-delà de ces effets d’annonce, Google fait du Data-Art un de ses principaux sujets de R&D, comme le raconte son service presse :

Le Creative Lab est une équipe de designers, de rédacteurs, de technologues créatifs, de producteurs, de directeurs créatifs et de directeurs marketing dont la mission est de travailler sur des projets créatifs très divers qui font vivre l’image de Google.

Outre la réalisation de projets comme le YouTube Symphony Orchestra, le laboratoire cherche à mettre en valeur toutes les possibilités offertes par JavaScript, et ceci en fédérant différentes initiatives : les désormais institués “Chrome Experiments” sont une série de projets artistiques sur le web, la plupart étant réalisés par les internautes eux-mêmes. Ces projets intronisent les “artistes de données” et veulent faire de Chrome le navigateur internet du partage et de la création artistique. Parmi les artistes de l’équipe l’on retrouve REAS, Mr Doob, Ryan Alexander, Josh Nimoy, Toxi et surtout, Aaron Koblin, directeur de la création, qui explique sur le blog Data Visions :

Les analyses et les visualisations de données sont devenus des outils indispensables en science et dans le business, mais dans les mains d’une nouvelle génération d’artistes digitaux, la data subit une métamorphose, d’une unité d’information vers un moyen d’expression fascinant, beau et expressif.

Not your mother’s JavaScript

La Google Data Arts Team est à la pointe de la technologie et repousse les barrières de l’utilisation de JavaScript, d’où leur devise “Pas le JavaScript de ta mère”. Elle a recours à différents outils notamment le HTML5 Canvas, SVG et WebGL, mais cherche surtout à faire de l’un des navigateurs les plus avancés une vitrine pour ses projets.

L’open source comme credo, le Creative Lab donne la possibilité aux internautes de récupérer les codes en ligne afin de se les réapproprier et de contribuer aux Chrome Experiments. Les internautes-artistes peuvent d’ailleurs commenter les projets et faire part des difficultés qu’ils rencontrent. Le Creative Lab relaie ensuite une sélection des créations JavaScript les plus réussies.

Expérimental et avant-gardiste. Certes. Mais l’entreprise californienne ne s’est pas lancée sur cette voie par hasard. Alors que Microsoft se positionne sur le marché de l’éducation, Google a donc placé une partie de ses pions dans un domaine encore négligé par ses concurrents : le Data Art.

Stratégie marketing

L’entreprise de San Francisco soigne l’aspect marketing, et met en valeur ses plus gros projets par des partenariats prestigieux. Outre les musées new-Yorkais ou londoniens avec lesquels elle coopère, elle fait une sélection stricte des chansons qui accompagnent ses travaux.

La musique, autant que l’internaute et les partenaires culturels, joue en effet un rôle primordial dans ses expérimentations. On y retrouve des grands noms comme Arcade Fire, Norah Jones, Danger Mouse, ou Daniele Luppi. Mais il n’est pas étonnant de voir une telle stratégie se mettre en place.

Le service de presse de Google France rappelle que ces projets ne rapportent financièrement que très peu à la compagnie : “Nous ne nous faisons pas d’argent là dessus“. Le mode de rétribution principal reste donc la visibilité, d’où la participation d’artistes reconnus, en espérant que les téléchargements de Google Chrome suiveront.

Si ces derniers sont gratuits, ils représentent un aspect économique important de la compagnie. Plus les internautes utiliseront Chrome, plus Google aura de publics cibles à revendre aux entreprises publicitaires. Sans remettre en cause la haute qualité des expérimentations, Google semble avoir fait d’une pierre deux coups : se vendre comme une entreprise innovante dans le domaine de l’art et conquérir de nouveaux marchés de publicitaires.

Collaboratif

L’équipe avisée de professionnels du secteur cherchent donc à surfer sur les tendances de demain et valorisent certaines pratiques plébiscitées, notamment le crowdsourcing.

Aaron Koblin, directeur de la création, artiste geek diplômé de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), n’en était pas à son premier essai en intégrant le Creative Lab. Il s’était déjà fait remarquer lors de la réalisation du clip 3D de Radiohead “House of Cards” en 2008. De même, ses réalisations The Sheep Market et The Single Lane Superhighway, deux projets collaboratifs invitant les internautes à dessiner un mouton et une voiture, avaient été salués pour leur aspect innovant.

Dans ses premiers projets comme dans ceux réalisés au sein du Creative Lab, Koblin s’est donc attaché à placer l’internaute au cœur des expériences en lui offrant une palette d’outils. Partout dans le monde, derrière son écran, chacun peut donc contribuer à ces projets collaboratifs. Quoi de mieux que de valoriser la participation des internautes, les impliquer dans un projet précurseur et attractif pour les attirer et les fidéliser à un produit, Chrome.

Le temps du rêve

Si tous les projets présents sur Chrome Experiments révèlent les capacités saisissantes du navigateur et de JavaScript, “3 dreams of Black” est certainement le plus abouti. À mi-chemin entre le jeu vidéo et le clip musical, le Creative Lab reste fidèle à son ambition de placer l’internaute au cœur de ses projets et en fait l’acteur principal de cette vidéo interactive.

Plongé dans trois rêves différents, il découvre les mondes imaginés par la Google Data Arts Team et peut les explorer, le tout au son de la chanson Black tirée de l’album “Rome” de Danger Mouse, Daniele Luppi et Norah Jones. Le projet se fait remarquer par l’esthétisme de son travail graphique, tout autant que sa programmation.

Savez-vous planter les arbres, à la mode, à la mode…

Même chose dans “This Exquisite Forest” mis en ligne le 19 juillet dernier, et dont vous pouvez voir la vidéo d’introduction ci-dessous. Le projet réutilise un concept développé par les surréalistes français dans les années vingt : le cadavre exquis. Les internautes collaborent donc autour d’un même projet (ou autour d’un même arbre dans le cas présent), qu’ils peuvent eux-mêmes créer, sans tenir compte de ce que font les autres. Ils peuvent interagir autour du même arbre au même moment “d’un même début vers plusieurs fins différentes”. Tous les outils sont mis à la disposition de l’internaute : les consignes concernant le thème de l’arbre, le choix des couleurs, les effets etc. (pour les moins aguerris, les deux/trois heures passées sur Paint il y a quelques années devraient vous aider).

Mais le projet ne s’arrête pas là. Google s’est associé au Tate Modern de Londres dans lequel les visiteurs pouvaient également participer via des tablettes numériques, et découvrir le travail des internautes. Comme l’explique Jane Burton, directrice de la création du musée :

Il s’agit d’une collaboration créative entre des artistes, les visiteurs du Tate et une large communauté en ligne.

On retrouve aujourd’hui une véritable forêt aux sujets variés : “le feu”, “briser un mur”, “la ligne”, “l’histoire du savon” ou encore “d’une goutte d’eau…”

Cinq applications dans un labo

Tout aussi impressionnant, nous retiendrons le Web Lab réalisé en partenariat avec le musée des sciences de Londres. Le projet permet aux utilisateurs de collaborer autour de cinq expérimentations de Chrome : l’orchestre universel qui permet de jouer de la musique avec toute la communauté en ligne ainsi que les visiteurs du musée. Le téléporteur offre lui une visite en direct de certains lieux de la planète, et permet de prendre des photos pour ensuite les partager.

L’application sketchbot de son côté vous tire le portrait, ce qui permettra à un robot de reproduire votre visage en direct dans le musée de la capitale britannique. De plus, une recherche par mot-clé vous permet de tracer des données, et de découvrir où sont stockées les images issues de votre exploration. L’application permet d’appréhender l’étendu du réseau internet. Enfin, l’explorateur LabTag ouvre la voie vers les créations des autres visiteurs.

Flashback

Retour en enfance et plongée au cœur de sa ville natale dans “The Wilderness Downtown“, projet pour lequel la Data Arts Team a remporté le Grand Prix Interactif de Cannes en 2011. Après avoir entré le nom de la ville de son enfance, le navigateur offre une véritable chorégraphie de fenêtres pop-up, chacune dévoilant de nouvelles vidéos au rythme de “We used to wait” du groupe anglais Arcade Fire. L’équipe mobilise ici toutes les facultés de Chrome ainsi que Google Earth.

L’on peut voir un enfant courir dans une rue pendant qu’une autre fenêtre survole la ville, et qu’une troisième laisse voir des oiseaux se déplaçant en groupe. Une dernière fenêtre propose un mode street view pour une immersion totale.

L’expérience a ensuite donné lieu à une exposition au Musée d’Art Moderne de New-York. Si le projet demeure impressionnant, le bruit du ventilateur de votre ordinateur portable risque de masquer le son de la musique. Et si, comme moi, vous êtes originaire d’une petite ville (pour ne pas dire une ville “paumée” comme on me l’a soufflé à l’oreille) la qualité de Google Earth peut laisser à désirer.

Petit bémol, ces réalisations transforment souvent votre petit ordinateur portable en chauffage d’appoint, et vous font monopoliser toutes les bandes passantes de votre réseau.


À lire aussi : Google Art Project : Tout n’est pas rose
Illustration : capture d’écran issue du film ROME réalisé par Aaron Koblin

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Quand les Net artistes hackent Google Maps http://owni.fr/2011/04/03/quand-les-net-artistes-hackent-google-maps/ http://owni.fr/2011/04/03/quand-les-net-artistes-hackent-google-maps/#comments Sun, 03 Apr 2011 08:28:31 +0000 Mael Inizan http://owni.fr/?p=54801 Comment les artistes détournent-ils les outils du web ? Silicon Maniacs inaugure une nouvelle série consacrée au braconnage artistique sur Internet. Aujourd’hui, les hacking de Google Maps, Google Earth et Google Street View.


Depuis la seconde moitié des années 1990, des artistes utilisent le web comme un matériau à part entière. Sites Internet, moteurs de recherche, réseaux sociaux ou mondes virtuels : ils détournent les outils que nous utilisons quotidiennement sur Internet pour questionner nos usages et nos représentation du réel. Silicon Maniacs vous propose une revue non-exhaustive de ces hacking artistiques, en commençant aujourd’hui par Google Maps, Google Earth et Google Street View.

La cartographie n’a jamais été une opération neutre et objective. Les cartes offrent une certaine représentation de la réalité. Un point de vue sur un territoire donné à partir duquel de nombreux artistes se sont interrogés. Paramétrables et facilement accessibles, les services de cartographie de Google, Google Maps et Google Street View, ont dès lors fait l’objet de multiples détournements en tous genres.

Google Maps

Issu du collectif Frères Ripoulin, Claude Closky travaille autour des supports immatériels et du numérique. Avec Backward rain forecast (2009), il détourne les balises repères d’une Google Maps, pour en faire une carte météo annonçant des averses “inversées”.

Avec Imaginary landscape (2008), Sylvie Ungauer propose une visualisation des flux d’informations de source française qui circulent sur la toile. Des nuages formés de titres d’article flottent au-dessus des régions au cœur de l’actualité. En se déplaçant de continent en continent, ces nuages traduisent la manière dont notre perception du monde est forgée par les rebonds de l’actualité.

Mardi Noir est un artiste issu de la scène graffiti rennaise. Il utilise Google Maps pour géolocaliser ses collages sur des cartes Google, créant ainsi des jeux de piste dans les rues de Rennes, de Paris ou de Londres.

Circulation des “Trucs”, au cours de la semaine du 05 mars au 12 mars, le 06 mars, à 10h19

Les Net artistes Microtruc s’interrogent de leur côté sur la géolocalisation. Le collectif a organisé entre les mois de novembre 2010 et mars 2011 un happening autour du voyage virtuel d’objets non-identifiés (“les Trucs”) à travers la France. Confié à un nouveau passeur toute les 24 heures, chacun de ces “Trucs” était en permanence géolocalisé sur une Google Maps, mise à jour toute les heures. À l’issue de leur journée en compagnie d’un “Truc”, les participants s’engageaient à relater leur aventure. Les cheminements des “Trucs” et les récits plus ou moins cocasses de l’expérience sont à retrouver sur le site du Truc.

Google Earth

L’Américaine Molly Dilworth [en] intervient de son côté directement sur le monde réel pour impacter le virtuel. Pour son projet Painting for satellites [en], l’artiste a réalisé trois fresques géantes sur les toits d’immeubles new yorkais. Des fresques qui ne prennent toute leur dimension que lorsqu’elle sont photographiées par satellite pour apparaître sur Google Maps.

Artiste-programmeur, comme il se définit lui-même, Clement Valla [en] réfléchit sur la manière dont des algorithmes conçus pour être parfaitement logiques peuvent générer des résultats absurdes. Pour son projet Postcards from Google Earth, Bridges, il a réuni une soixantaine de clichés qui illustrent les ratés des premier passages de la modélisation 2D à la modélisation 3D de Google Earth.

Google Street View

Membre du collectif Microtruc, Julien Levesque recompose de nouveaux panoramas en superposant les fragments de plusieurs paysages, à la manière d’un cadavre exquis. Les Street View Patchwork sont ainsi constitués de vues issues de Google Street View, qui correspondent à différents endroits et à différents moments. Un collage numérique qui forme un panorama inédit qui n’existe que sur Internet.

Jon Rafman est à l’origine du fascinant projet 9eyes, dont le titre fait référence aux neuf caméras qui équipent les Google Cars. L’artiste canadien a consacré des dizaine de milliers d’heures à explorer Google Street View à la recherche d’instantanées et d’images insolites. Interviewé par le magazine Vice, il explique qu’il est fasciné par l’aspect brut, sans parti pris, de ces images automatiquement capturées par les appareils photos des voitures de Google : “Il y a quelque chose en elles qui m’évoquent un sentiment d’urgence, que je trouvais assez présent dans la photographie de rue du XIXe et du début du XXe siècle. Avec son regard robotique prétendument neutre, la photographie Street View bénéficie d’une spontanéité qui ne sera jamais maculée par la sensibilité et les projets d’un photographe « humain ». Je voyais ces images comme une représentation neutre – quoique privilégiée – de la réalité.”

Avec le projet Street With A View [en], les artistes Robin Hewlett [en] et Ben Kinsley [en] ont au contraire cherché à détourner cette dimension prétendue neutre et spontanée des images captées par Google Street View. Le 3 mai 2008, les deux artistes ont organisé, avec la complicité de Google, une série de scènes insolites sur le passage des Google Cars à Pittsburgh. Au détour des rues des quartiers nord de la ville, les internautes pourront donc croiser un poulet géantun laboratoire de savants fousun duel de samouraïs avant de tomber sur la grande parade du quartier.

L’aventure est par contre totalement fortuite pour Aram Bartholl. “Je prenais mon café habituel au café Mörder à Berlin. Par hasard, j’ai repéré la voiture Google Street View passant sur ​​Borsigstrasse. J’ai laissé tomber ma cuillère, pris la porte et couru après elle …”, explique-t-il sur son site Internet. De cette course derrière la voiture de Google est né le projet 15 Seconds Of Fame [en] , en référence aux 15 minutes de gloire évoquées par l’artiste américain Andy Warhol.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Nous aurons prochainement l’occasion de reparler d’Aram Bartholl pour ses nombreux autres projets, notamment autour des mondes virtuels. L’artiste berlinois cherche à imaginer la manière dont se transposeraient physiquement les outils d’Internet dans la vraie vie. À titre d’exemple, son projet Map visait à reproduire en grandeur nature les marqueurs de Google Maps pour identifier un endroit.


Article initialement publié sur Silicon Maniacs, sous le titre “Net Art Collection : Google Maps”. Vous pourrez y retrouver cette série tous les jeudis !

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Vendredi c’est graphism S02E08! http://owni.fr/2011/02/25/vendredi-cest-graphism-s02e08/ http://owni.fr/2011/02/25/vendredi-cest-graphism-s02e08/#comments Fri, 25 Feb 2011 07:30:53 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=48359 Hello :-)

Tout d’abord pour ce Vendredi c’est Graphism, je souhaitais vous dire un immense merci pour vos retours sur la parution spéciale “À la main” de la semaine dernière, apparemment, cela vous a plu et je vais tâcher de réitérer de temps en temps des éditions thématiques quand l’actualité s’y prête bien.

Au programme cette semaine, du street-art avec Google Street View, des petits malins qui détournent les publicités vidéo à Berlin, un as du papier-ciseaux, une vidéo pleine d’émotions ou encore le travail d’un net-artiste de talent. On termine sur un jeu vidéo iPhone pas comme les autres et un WTF à une corne pleine de couleurs ! ;-)

Bon vendredi !

Geoffrey

Allez, on attaque ce matin avec un site internet dédié à l’art de rue dans le monde. Ce Google street-view artistique permet ainsi de documenter visuellement et géographiquement l’existence d’œuvres d’art de rue capturées par Google street view. L’idée proposée à ma grande surprise par la marque Red Bull. Vous pouvez ainsi, sous la forme d’une recherche textuelle ou en navigant sur la carte tout simplement,  des centaines (bientôt des milliers?) d’œuvres d’art réalisées par des artistes de rues, des graffeurs, etc. C’est une belle idée, universelle et intelligente car elle permet ainsi de préserver un certain patrimoine artistique qui a tendance parfois à être effacé. [le site]

source

Toujours cette semaine, voici le nouveau travail d’une équipe d’activistes qui a réalisé une installation anti-pub dans une station de métro de Berlin. Ils ont ainsi détourné les images publicitaires vidéo-projetées en les rendant artistiques et visuellement beaucoup moins agressives. Le public découvre ainsi une lumière ambiante et des mouvements abstraits.  Le tout est réalisé avec des miroirs, des aimants et du ruban adhésif… tout simplement :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cette semaine j’ai eu le plaisir de voir que Kyle Bean a mis à jour son travail et nous présente ses nouveaux projets. Ce jeune artiste utilise des matériaux courants tels que le papier de couleur et les journaux afin de créer des sculptures hallucinantes. On découvre ci-dessous des insignes de la police, des paysages, des avions, bref tout ça en papier, en carton, c’est ce qui est vraiment incroyable. Diplômé de l’Université de Brighton en 2009, il a ainsi travaillé pour la BBC, pour le New York Times, pour Selfridges, Liberty ou encore Hermes, un sacré parcours donc !

source

On continue notre vendredi avec une superbe vidéo publiée il y a quelques jours par Motiphe, une collaboration à quatre mains de Katja Flachberger, Florian Juri, Sven Skoczylas et Rafael Mayrhofer. Ces quatres artistes se sont associés en 2010 et chaque talent a permis de créer cette animation. Entre le dessin, la 3D, le tout en noir et blanc, je vous laisse apprécier cette vidéo qui commence déjà à être largement diffusée ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Hop, cette semaine fût pour moi l’occasion de découvrir (et donc de vous partager), le travail de Math Wrath, un artiste de l’Internet ou plutôt, un net-artiste comme le veut le nom en vigueur ;-) Son travail généreux et intelligent est présente sur son site internet et nous offre un regard neuf sur des thèmes familiers comme le jeux vidéo, le gif animé ou encore la bande-dessinée. Grâce à Math, vous pourrez faire défiler des montagnes, assister à un dîner sur Youtube ou encore passer un peu de temps avec un drôle de squelette… Je vous laisse découvrir son travail et peut-être trouver votre page ou votre œuvre préférée !

source

Encore une actu pour cette semaine, il s’agit du jeu pour iPhone, Tiny Wings, qui m’a tapé dans l’œil. Développé par Andreas Illing, le concept est simple et le gameplay semble vraiment réduit à l’essentiel pour un maximum d’expérience. Graphiquement très agréable, je suis vraiment curieux de le tester :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source (itunes)

Et pour finir notre belle semaine de graphisme, d’art et de design, je vous propose un petit WTF au bon goût de licorne et d’arc-en-ciel (oui, il paraît que vous aimez bien!). “UnicornPedia” est la ressource numéro une pour tout savoir sur les licornes arc-en-ciel. Du bon n’importe quoi dans un style graphique incroyable ! Merci Unicornpedia ;-)

source

Allez, pour terminer cette semaine et pour vous souhaiter un bon week-end, je vous invite à jeter un œil et à rire grâce à ces petites grands-mères, ou encore, si vous cherchez des études passionnantes en design, n’oubliez pas de vous renseigner sur ce nouveau cursus en design à l’Ensad :-)

Bon vendredi et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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Si les gamers cartographiaient le monde http://owni.fr/2010/03/08/si-les-gamers-cartographiaient-le-monde/ http://owni.fr/2010/03/08/si-les-gamers-cartographiaient-le-monde/#comments Mon, 08 Mar 2010 06:55:17 +0000 Philippe Gargov http://owni.fr/?p=9615

Comment l’expérience vidéo-ludique peut-elle influencer notre perception de l’espace ? Croisement de passions oblige, je m’interroge depuis longtemps sur les connexions entre la carte et les jeux vidéo. La carte serait un « voyage immobile », disent les géographes… Mais n’est-ce pas tout autant le propre des univers virtuels ?

Comme beaucoup, j’ai parcouru mes premières cartographies numériques en explorant des mondes virtuels, bien avant les Google Earth et consorts de ces dernières années. Ah, les joies du mode 7… (quel dommage que vous n’entendiez pas la musique qui va avec !)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

En travaillant sur le sujet pour Chronos, j’ai été amené à m’interroger sur l’impact que pouvaient avoir eu ces jeux sur notre génération de gamers. Google Street View aurait-il existé sans développeurs bercés à la vue subjective ? La lecture d’un billet chez Transit-City1 a achevé de me convaincre du potentiel des jeux vidéo dans le renouvellement de l’imaginaire cartographique. « Et si être un tueur aidait à mieux naviguer dans la ville ? »

« [GTA 4] est, selon moi, le véritable révélateur de nos nouvelles façons de penser la ville et ses mobilités. C’est, en effet, dans ce jeu que nous testons ce que sera notre mobilité connectée de demain.

Une fois que vous aurez joué plusieurs heures à GTA 4, et que vous serez donc devenu une véritable crapule, vous n’aurez plus aucun mal à vous adapter avec votre mobile à Street View ou EveryScape.

Bref, toute cette pop culture si souvent méprisée et qui irrigue pourtant, aujourd’hui, totalement nos imaginaires et nos façons d’envisager la mobilité des années à venir. »

Les cartographies de demain puiseront directement dans notre culture pop&geek. On peut d’ores et déjà lancer quelques problématiques prospectives. 1., dans quelle mesure la pratique de l’espace virtuel transforme celle de notre environnement urbain réel ? J’y reviendrai dans un prochain dossier, autour de la question des jeux en réalité alternée ou continue dans la ville (réflexion déjà entamée ici).

2., plus concrètement : comment les cartographes peuvent-ils s’inspirer du jeu vidéo ? Nicolas Nova, expert des services géolocalisés et grand explorateur des cultures pop, proposait quelques pistes dans un bel entretien réalisé par Jean-Christophe Plantin pour le Hub :

« Comment peut-on concevoir des cartes aujourd’hui en tirant les leçons du numérique (des usages de la carte numérique, de la culture de la navigation dans les jeux vidéos), et comment peut-on les adapter au papier ? En partant de toutes les recherches sur l’orientation dans les espaces virtuels (jeu vidéos, mondes 3D, le Web…), il me semble que tout un ensemble de principes de conception et de mécaniques d’interaction peuvent être « sortis du numérique ».

Here and There de BERG [voir ci-dessous] est un projet que je trouve assez intéressant à cet égard. Le but des designers graphiques consistait à justement transférer ces principes de conception de cartes provenant du numérique. La carte « Here and There » est une projection égocentrée [Une "First Person Map", en quelque sorte], c’est-à-dire qui représente les distances de manière différente selon les individus. La projection la plus proche de l’usager propose une représentation 3D et plus l’on s’éloigne de celui-ci, plus la carte reprend un mode « plan ». Ce type de cartographie original permet de mieux connecter l’environnement immédiat de l’usager à une représentation des lieux plus éloignés.

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D’autres principes venant du jeu vidéo pourraient ainsi être appliqués. C’est le cas notamment du « Fog of war ». Il s’agit de représenter sur la carte vue du ciel uniquement l’environnement autour du joueur et non ce qui est distant. Des cartes papiers égo-centrées (donc situées dans certains lieux) pourraient ainsi appliquer ce principe. »

Pour les moins connaisseurs, le Fog of War – ou « Brouillard de guerre » – est un élément de gameplay principalement utilisée dans les jeux de stratégie militaire afin de rendre plus imprévisibles les mouvements de l’intelligence artificielle. Il est alors impossible de voir les unités ennemi dissimulées dans la partie ombragée, laquelle se dissipera en partie avec l’envoi d’une unité d’éclaireur.

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Un bel exemple dans Advance Wars

A quoi ressemblerait un service géolocalisé mimant ce « Fog of War » ? Une telle fonction trouverait à mon avis toute sa place dans un « buddy finder »2, où ne seraient indiqués que les amis situés dans un périmètre limitée centré sur l’utilisateur.

Un « brouillard de géolocalisation » pourrait alors limiter la dimension intrusive des applications géolocalisées, ou favoriser l’exploration du territoire dans une perspective de « sérendipité« . Les pistes sont nombreuses, basées sur le « Fog of War » ou d’autres procédés ludo-cartographiques. Laissons les gamers cartographier le monde, il n’en sortira que du bon… Venez en discuter dans les commentaires !

EDIT : Merci à Nicolas Nova qui vient de me partager cette carte expérimentale de Julian Bleecker mettant en scène un effet « brouillard de guerre » sur une Google Maps. Le résultat est probant, invitant à explorer l’environnement urbain méconnu.

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  1. On ne se refait pas ! []
  2. Application permettant de voir en temps réel la présence de son réseau social sur un carte, comme Google Latitude ou dans une certaine mesure Foursquare. Voir ici. []

Billet initialement publié sur pop up urbain

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